En quelques clics, les plus grands annonceurs du monde, tout comme lâépicier du coin de la rue, peuvent acheter un mot-clé sur Google, un post sponsorisé sur Facebook ou une story sur Instagram, avec des capacités de ciblage et dâoptimisation inégalées. Cette simplicité dans lâexpérience dâachat est souvent mise en avant comme lâun des éléments clés pour expliquer le succès du duopole Facebook-Google dans la publicité en ligne.Â
Au fil des années, ces deux acteurs ont ainsi conquis plus de 50% des parts de marché mondiales de la publicité en ligne, selon les chiffres dâeMarketer. Une partie de cette performance sâexplique par la conquête de la âlongue traîne » des annonceurs, historiquement friands de publicité dans la presse locale, les annuaires ou lâaffichage.Â
76% des clients de Facebook sont des TPE/PME
Selon une étude de la Deutsche Bank, 76% des revenus publicitaires de Facebook proviennent ainsi des âSMBsâ -les âsmall and medium businessesâ-, autrement dit, les TPE/PME. Avec leurs budgets trop faibles pour les régies des médias et face à la complexité du programmatique, ces annonceurs ont trouvé dans les offres de Facebook et Google la solution idéale à leurs enjeux de communication ciblée sur internet.
Les éditeurs préparent désormais leur riposte
Les éditeurs préparent désormais leur riposte, avec lâouverture de plateformes dâachat dâespace en accès libre : Tripadvisor, Bloomberg, ou le New York Post se sont déjà lancés, en utilisant la technologie de la startup suédoise Danads, lâun des éditeurs de plateformes dâachat automatisé du marché. âAvec nos outils, on automatise ce qui se faisait avant à la main, explique Marie-Lou Penin, Marketing Activation Manager de Danads à Stockholm. Câest un gain de temps pour les commerciaux, ce qui leur permet de développer leur portefeuille de clients, tandis que les annonceurs de petite taille gagnent lâaccès à des emplacements uniquesâ.
âLes news, plutôt que les newsfeedsâ
Dernier éditeur en date à se tourner vers le self-service ? Le Washington Post, propriété de Jeff Bezos, fondateur dâAmazon, –en quête d’immortalité – un troisième acteur de poids dans la publicité en ligne. Celui-ci a dévoilé fin septembre une proposition ambitieuse : Zeus Prime, qui permet à nâimporte quel annonceur dâacheter des espaces publicitaires en quelques clics sur le site du Washington Post et plusieurs médias locaux aux Etats-Unis. Le tout en payant par carte bancaire, après avoir importé ses visuels, textes ou vidéos, ou simplement indiqué le lien d’un post Facebook, Instagram ou Twitter.Â
Le Washington Post espère ainsi fédérer autour de lui un large réseau de titres de la presse locale américaine : The Seattle Times, The Dallas Morning News ainsi que les groupes McClatchy (une trentaine de titres), MediaNewsGroup (une centaine de titres) ou Graham Media Group (7 titres) utilisent déjà les technologies publicitaires du groupe et ont rejoint la plateforme en self-service, ou devraient la rejoindre prochainement.
De lâautre côté de la chaîne, le Washington Post doit convaincre les annonceurs locaux et nationaux que sa plateforme est aussi facile à utiliser et performante que celles de Facebook et Google, tout en ouvrant les portes dâenvironnements médias plus qualitatifs. Sur le site de Zeus Prime, le message est simple et lâennemi clairement désigné : âChoose news over newsfeedsâ.Â
source : www.influencia.net