Face à des femmes qui expriment lâabsurdité dâun patriarcat érigé en système universel de domination masculine, les hommes, victimes collatérales de ces mêmes injonctions caricaturales et mortifères, font peu à peu bouger les lignes, de leur côté. Après Mobember qui se mobilisait pour la gent masculine silencieuse en ce début de mois de novembre, câest au tour de lâagence The Hallway de sâassocier avec le Centre pour la santé mentale de l’Université de Melbourne pour donner de la voix à ceux qui sont tétanisés par les maux qui les accablent, tels que la dépression, lâanxiété, la violence, la méconnaissance ou lâincompréhension de leurs émotions.
Une reprise étonnante de Boys donât cry de The Cure, revisitée et baptisée Men do cry, interprétée par une chorale de 30 hommes venus de milieux, et dâhorizons très différents, dont la réalisation a été confiée à Tom Campbell, (production Good Oil), sous forme de clip, et d’un single.
Pour mener à bien cette action, l’agence indépendante The Hallway sâest également associée à la fondation de fitness Gotcha4Life, à Heiress Films, -qui a produit la série télé de ABC, Gus Worland Man Up, à la hotshop créative à vocation sociale, UnLtd ainsi quâà l’agence Initiative Media. Une Åuvre chorale aux accents graves et touchants qui invite en toute solennité et respect à faire en sorte que les hommes remettent en question les stéréotypes masculins traditionnels, à tendre la main à ceux qui les entourent, à prendre contact avec leurs amis et à renforcer le message selon lequel se connecter et s’ouvrir n’est pas seulement sain â mais peut aussi, être une question de vie ou de mort⦠Boys do Cry serait la campagne la plus importante sur ce sujet aux dires de Simon Lee, directeur de la création de The Hallway, et instigateur de cette opération dâenvergure qui a été produite en quatre mois⦠et sera également à lâhonneur par voie dâaffichage, de publicité extérieure, à la radio et sur le propre site de la campagne.
Tomorrow Man, The Hallway, Kool Mag
La santé mentale masculine est chaque fois plus interrogée dans un pays, où, ironise lâun des membres de Tomorrow Man (autre mouvement de libération des hommes), Ryder Jack « les hommes australiens sont tenus d’exprimer seulement deux émotions: le bonheur et la colère⦠Tandis que pleurer, est seulement possible lorsque vous gagnez ou perdez une grande finale sportive, ou lors d’un enterrement »⦠Celui qui anime des ateliers pour hommes à travers le pays fait partie de cette nouvelle génération qui se rend bien compte que cette fois, câest à eux de sâorganiser pour sortir de cette vision simpliste qui a fait son temps. Sa baseline en dit long sur les difficultés liées au patriarcat que vivent les hommes : « Il est temps que nous nous asseyions, autour d’une table, ensemble, pour avoir une conversation sans retenue sur l’état de l’homme, affronter les statistiques et créer de l’espace pour briser le stéréotype». Dont acte. Tomorrow Man réunit aussi les jeunes, les enseignants et les parents dans les écoles, ainsi que dans les clubs sportifs et les lieux de travail. « Une exploration visant à apprendre à mieux prendre soin de nous, de nos amis, de notre famille, tout en créant notre propre version de lâhomme australien ». En France, câest un nouveau media pour darons, Kool Mag, qui ouvre la marcheâ¦
source : www.influencia.net