Aujourdâhui, Lidl lance sa campagne RH, unique en son genre, avec les témoignages, -non pas des salariés de lâentreprise, -as usual-, mais de leurs proches qui se réjouissent pour eux, malgré la mauvaise presse du discounter, souvent opposé à Aldi. Une vaste campagne gonflée qui compte huit films qui seront diffusés tout au long de lâannée signés Australie.Gad.
« Lidl câest bien plus quâun job ! »
La campagne RH, « Lidl câest bien plus quâun job ! » nous a conquis. Australie Gad, est co-autrice de lâopération, -partie sous les cieux de Système U-. Alors, au niveau de la com ça dévisse un peu. En attendant, les affiches, le print, les témoignages réalisés par Matthias Jenny, (par ailleurs producteur de Ouistreham en salles), qui seront diffusés en TV et au cinéma, sont de la balle.
Câest lâhistoire de Michel, un père de 5 enfants qui accompagné de sa fille Adeline, commente son choix professionnel, passée directrice de supermarché chez Lidl. Et qui, comme, le papa le dit très justement, avoue sa réticence face à la mauvaise presse dont lâenseigne pâtit⦠Vous lâaurez compris, point de langue de bois, ici mais lâassurance quâune image qui colle à la peau, met du temps à se dissiper, et que seul un travail de fond sur soi, peut vous sortir de là . Autre témoin, Florence raconte le parcours de son compagnon Antonio, Responsable dâEquipe Logistique, puis Céline, celui de sa soeur Meryem, Ãquipière Polyvalenteâ¦
« Quand j’annonce que je vais travailler chez Lidl, mes proches, me disaient, la grande distribution c’est dur, tu vas souffrir⦠», Anne Broches (directrice exécutive RH de Lidl)
Forte de cet insight parfait, lâenseigne peut donc désormais, déployer son opération de « télé-réalité », et afficher haut et fort ses visuels réalistes, humains, en prise avec notre vie. Pour en parler, la directrice exécutive RH de Lidl, Anne Broches.
INfluencia : le fait de faire témoigner des proches des « héros Lidl », est une première⦠Comment est née cette idée ?
Anne Broches: effectivement cela ne sâest jamais fait, McDonalds, Amazon, La Macif et bien dâautres ont choisi de faire témoigner des salariés de leurs entreprises, mais jamais lâentourage. Lorsque jâai rejoint Lidl il y a quatre ans, tous mes proches mâont fait la même remarque, pourquoi tu vas travailler dans la grande distribution, câest une boîte dure, une entreprise difficile, tu va souffrir⦠Et puis, ces réflexions sont restées dans un coin de ma tête, et jâai intégré lâentrepriseâ¦Câest lorsque nous décidons de faire une campagne RH, quâAustralie.Gad nous propose cette idée de faire témoigner les proches, après avoir rencontré vingt personnes à lâinterne⦠Leur idée dâévoquer la réputation, les idées préconçues que lâon a sur un métier, un groupe, un univers, est universel. On en pâtit un jour ou lâautre. En clair, expliquer quâil se passe bien autre chose au-delà de la réputation, grâce à un vrai travail dâintrospection était passionnant.
IN. : comment expliquez-vous cette mauvaise presse justement quâévoque Michel dans le premier spot de cette série de huit films ?
A.B. : le discount en général a mauvaise presse. Aux yeux des Français, il ne correspond pas au modèle français, aux attentes hexagonales. Cela signifie sous-qualité, précarité, rémunérations basses.
IN. : câest faux ?
A.B. : câest en 2012, que Lidl entame sa mue. Friedrich Fucks prend les rênes de lâenseigne, et démarre sa transformation. Lâobjectif est alors de sortir du hard-discount, grâce au programme appelé Pole Position, pour insuffler un nouvel état dâesprit dans toutes les strates de Lidl. Un programme reposant sur lâimmobilier, avec la rénovation et la modernisation de deux tiers des magasins. Une offre qui évolue, -rudimentaire à lâépoque-, celle-ci est complétée par une large offre de fruits, légumes et produits frais. Tandis quâen termes de RH, Lidl, prend soin de ses salariés, leur offrir un salaire décent devient la norme. Aujourdâhui Lidl embauche directement en CDI….
IN. : comment se manifestait ce déficit dâimage ?
A.B. : un seul exemple suffit. Nos clients nâosaient pas montrer les sacs au nom de lâenseigne, cela signifiait être en difficulté et avoir du mal à boucler les fins de mois, mal manger, être du mauvais côté. A lâépoque, nous étions « en face » dâAldi. Aujourdâhui nous sommes plutôt en face de Carrefour Market, Auchan… ou Franprix.
IN. : la campagne semble avoir été « dictée » aussi par les leçons qui ont été tirées de la crise sanitaireâ¦
A.B. : non, en fait, nous avons initié cette campagne au deuxième semestre 2019, nous nâétions pas encore sous la foudre de la Covid. Je ne connais pas bien la pub, ce nâest pas à proprement parler de mon ressort. Jâai simplement la conviction, que lâon ne lance une campagne marque employeur que lorsquâune entreprise est totalement dans le vrai. Or, tant au niveau du soin que nous apportons à nos salariés, à nos produits et à nos conditions de travail, nous sommes légitimes et pouvons donc communiquer en étant crédibles.
source : www.influencia.net