INfluencia : certains ne prenaient pas très au sérieux cette agence au nom grec, adossée à un actionnaire inattendu du nom de La Poste⦠aujourdâhui vous rachetez lâagence St Johns, après avoir acquis CyberCité et TimeOne Groupâ¦
Olivier Laurent Bouas : oui câest vrai, on nous a pris un peu pour des illuminés⦠Notre philosophie, nos croyances, notre certitude quâil fallait jouer lâéquilibre entre data, et créativité, ce cheval de Troie que lâon a mis du temps à mettre en place, a finalement convaincu assez vite les annonceurs, et en deux ans nous avons reçu plus de 55 prix, dont deux récompenses dâagence de lâannée⦠Lâassociation équilibrée et structurelle en amont, de la Data Tech, et de la créativité donnent naissance à des campagnes de qualité, stratégiques, dont lâobjectif est clairement dâaméliorer les business de nos clients.
IN. : cet équilibre que vous avez mis en place, cette « méthode » comme vous lâappelez, vous le n’avez pas peur de le rompre en introduisant une nouvelle recrue, St Johns⦠Pourquoi elle ?
O.L. B. : Pour commencer, il nous fallait une agence dont la création serait ouverte à lâutilisation de la data désormais incontournable. Vous allez me dire quâOlivier Delhomme, DC multi-primé, pur produit de la pub⦠et quâil ne marchera pas dans lâhistoire⦠Mais, câest lui qui le premier est parti vivre lâaventure dâEuropa Corp, puis qui est allé chez Blue⦠Sa force, câest sa puissance créative, mais aussi et au même niveau, sa curiosité et son esprit aventurier. De leur côté, Aurélien Rousseau et Bruno Fradin, anciens de grosses agences ont créé StJohns, il y a 10 ans et leurs campagnes pour de grandes marques telles que CULTURA, ST MICHEL, Nos Régions ont du Talent (E.Leclerc), Bio CâBoncorrespondent à nos valeurs.
IN. : comment sera organisée isoskèle, désormais ?
O.L.B. : la direction de création est assurée par Bruno Delhomme. Outre le développement de lâactivité publicitaire, il accélérera, aux côtés dâAurélien Rousseau, et Bruno Fradin, lâintégration du savoir-faire créatif dans les dispositifs digitaux de marketing à la performance, déjà initiée sous ma responsabilité en tant que DGA du pôle conseil et création dâIsoskele, qui compte 70 collaborateurs. Un timing parfait qui va nous aider à accélérer notre démarche autour de la Créative Performance, déjà illustrée pour SKODA et COMPAGNIE DES ALPES, cas clients remarqués et multi-primés cette année.
IN. : quel était votre cahier des charges pour dénicher la perle rare ?
O.L.B. : Une agence saine tout d’abord, il y en a beaucoup qui n’ont pas résisté aux dernières turbulences, un esprit de famille compatible avec le notre, une agence multidisciplinaire qui aime travailler « en groupe », car chez nous, le comité de direction est la plupart du temps rassemblé, et puis évidemment de l’ppétence pour des campagnes stratégiques.
IN. : et le leur ?
O.LB. : St Johns avait pas mal de prétendants, mais notre projet leur a paru plus visionnaire, mais ils sauraient mieux en parler que moi. cela a duré plus de sept mois, nous avons pris le temps de nous connaître… Et puis pour revenir sur un sentiment particulier… Je pense aussi que lâenjeu nâest pas le même lorsque lâon rejoint une agence différente, -dans le sens de la nouveauté et de la vision-, que de rejoindre un paquebot qui a déjà ses habitudes de longues date. Là , lâidée est de trouver nos marques ensemble, en avançant, nous sommes tous en route vers une nouvelle aventure. Câest important..
IN. : quâappelez-vous creative performance ?
O.L.B. : câest lâintégration naturelle en amont des projets, de lâensemble des cultures (data, tech, création) qui va permettre de bâtir la stratégie la plus payante pour le client. La création nâest pas reine, la data nâest pas reine, etc. Câest lâintelligence du dispositif pensé ensemble, autour dâune table, qui compte. Ou plus simplement, disons que lâassociation en bonne intelligence de la data tech et de la créativité accouchent forcément des campagnes de qualité.
IN. : la Covid ne semble pas avoir ébranlé Isoskele ?
O.L.B. : non, de fait nous portions un projet fort, nous avions une énergie folle, alors nous avons vécu la covid sans le subir vraiment. Et puis contrairement aux salariés qui étaient confinés, nous étions en mode réunion tous les jours pour ainsi dire.
La fine équipe d’Isoskele pas tout à fait au grand complet!
source : www.influencia.net