« Vous nây pensez pasâ¦Â » Pendant des décennies, lâidée même dâacheter des vêtements dâoccasion semblait incongrue. Certains « trendsetters » fréquentaient les friperies pour débusquer des « trésors » afin de les remettre au goût du jour mais pour le commun des mortels, mettre des chemises, des pantalons ou des robes déjà portés ressemblait à une sorte de déclassement. Les marques de vêtements et les enseignes spécialisées nous encourageaient, il est vrai, à acheter toujours plus afin de suivre les tendances du moment et de rester « dans le coup ». De la consommation à la surconsommation, il nây avait quâun pas que de nombreux dâentre nous ont franchi sans lâombre dâun remord mais le réchauffement climatique est depuis passé par là ⦠Beaucoup souhaitent désormais réduire leur empreinte écologique. Acheter moins et mieux, éviter le gaspillage et limiter ses déchets. Redonner une seconde vie à des vêtements peu voire même pas portés sâinscrit dans cette tendance. La mode actuelle est à la circularité. Après avoir longtemps fait de la résistance, les marques commencent aujourdâhui à sâadapter à ce « nouveau monde » qui commence tout juste à apparaître.
Zalando http://www.zalando.fr vient notamment de sâengager à prolonger la durée de vie dâau moins 50 millions dâarticles de mode dâici 2023. La stratégie de durabilité de la première plateforme de mode et de lifestyle en Europe, baptisée do.MORE, vise, ni plus ni moins, à « repenser intégralement chaque étape du cycle de vie dâun produit de manière holistique ». Rien de moins⦠Au stade de la conception des produits, Zalando collabore avec la Fondation Ellen MacArthur https://archive.ellenmacarthurfoundation.org/fr/economie-circulaire/concept et la start-up berlinoise circular.fashion https://circular.fashion/en/pour définir des critères de circularité applicables à lâensemble du secteur. Dans le but de permettre des choix éclairés, Zalando a déployé la collection capsule « redeZIGN for circularity » pour sa sa marque privée ZIGN. Les 50 articles de cette ligne comportent tous un passeport produit numérique. Grâce à un QR code inscrit sur lâétiquette, les clients peuvent se rendre sur le site du produit pour savoir où celui-ci a été fabriqué, comment lâentretenir, le réparer et lâéchanger avec Zalando.
A partir du 11 octobre, le groupe allemand va proposer à ses clients berlinois, via une plateforme numérique, des services dâentretien et de réparation pour les vêtements et les chaussures, par lâintermédiaire dâateliers et de tailleurs locaux sélectionnés. Ce service sera prochainement disponible à Düsseldorf et dâautres villes devraient suivre dans un avenir proche. Il est également possible depuis le mois de septembre 2020 dâacheter des vêtements de seconde main sur Zalando. En un an, lâoffre a été multipliée par 10, passant de 20.000 à plus de 200.000 articles. La plateforme vient enfin dâinvestir dans le groupe technologique de régénération des textiles, Infinited Fiber Company. Cette entreprise finlandaise a développé une technologie qui permet de fabriquer une nouvelle fibre textile circulaire de qualité supérieure à partir de déchets textiles https://infinitedfiber.com. Sa dernière levée de fonds a attiré dâautres marques prestigieuses comme H&M, Adidas et Bestseller. En France, lâindustriel Lemahieu a, lui aussi, créé une gamme de fils, baptisée Puure, réalisée à partir des chutes de ses ateliers https://www.lemahieu.com.
Lâintérêt subi de Zalando pour la seconde main nâest pas innocent. Cette plateforme sâinquiète en effet de lâessor de rivaux spécialisés dans la vente de vêtements usagés.
Au mois de mars, Vestiaire Collective https://fr.vestiairecollective.com est devenue une licorne après avoir levé 178 millions dâeuros pour financer sa croissance stratosphérique https://www.influencia.net/vestiaire-collective-luxe-occasion-est-nouvelle-mode-suivre/). Fondé en 2009, le site français qui propose en ligne plus de 3 millions d’articles de luxe dâoccasion doit aujourdâhui faire face à de nombreux concurrents tels Vinted https://www.vinted.fr ou Videdressing https://www.videdressing.com. Pour résister à lâessor de ces plateformes, les distributeurs traditionnels commencent, eux aussi, à transformer une partie de leur surface commerciale en friperieâ¦
Le Printemps vient dâinaugurer au nouvel étage de son bâtiment Mode femmes un espace de 1300 m2, baptisé « Le 7ème Ciel » dédié à la mode circulaire, au vintage et à la seconde main https://www.leparisien.fr/paris-75/paris-le-printemps-se-met-au-marche-de-la-seconde-main-et-a-leconomie-circulaire-22-09-2021-6Y3OH5BUWFFXBD7PKTD4IZ2HFA.php. Les pros de la grande distribution ne sont pas en reste. Depuis le mois de septembre 2020, lâhypermarché Auchan de Meaux a ouvert le plus grand rayon de vêtements de seconde main en Ile-de-France. https://actu.fr/ile-de-france/meaux_77284/auchan-le-plus-grand-rayon-de-vetements-de-seconde-main-d-ile-de-france-se-trouve-aux-saisons-de-meaux_39683071.html Patatam, le spécialiste du textile dâoccasion, a installé des corners dans des grandes surfaces de Système U https://www.olivierdauvers.fr/2020/10/08/decouvrez-le-1er-espace-textile-seconde-main-de-systeme-u/. Carrefour sâest, lui, associé avec
pour installer des shop-in-shop de 100m2 dans plusieurs de ses hypermarchés https://www.lsa-conso.fr/carrefour-occasion-annonce-huit-ouvertures-d-ici-l-ete,382983. Le circulaire commence enfin à se développer dans le monde de la mode. Mieux vaut tard que jamaisâ¦
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