La révolution silencieuse du « digital-in-store »

21 février 2022

INfluencia : la MMA vient de publier une première cartographie du secteur des «Interactions Mobiles en Point de Vente ». Quel est le poids du marché du digital-in-store en France ?

Clémence Maisonneuve : nous avons voulu tracer un panorama assez large des cas d’usage qu’on rencontre dans les interactions mobiles en point de vente. Ce sont plusieurs marchés structurés séparément qui s’y retrouvent. Difficile d’en estimer leur poids. Les « assistants shopper » permettent de s’informer sur les produits, consulter les avis clients et rechercher des promotions. Vous avez également les applications que les retailers  mettent eux-mêmes au point pour un usage in-store. Nous recensons aussi tous les équipements interactifs, sans compter les outils d’analytics en point de vente.

IN : quelles technologies sont-elles impliquées dans le digital-in-store ?

C.M. : les technologies sous-jacentes ne sont pas nouvelles et restent assez stables. On parle de NFC, scan de QR code, Bluetooth, Wifi. La différence est l’usage que l’on en fait en magasin, qui elle a complètement changé. Il y a trois ou quatre ans, créer un dispositif d’interaction en magasin revenait à installer des boitiers… Aujourd’hui on embarque de plus en plus ces technologies dans les équipements des points de vente. Les étiquettes se digitalisent et offrent de nouveaux usages comme la mise en valeur de produits ou la possibilité d’accéder à une fiche produit en scannant un QR Code ! Même les chariots deviennent connectés. Ils offrent des informations durant le parcours d’achat et la possibilité de payer avec son mobile, sans passage en caisse…

 

IN : les entreprises françaises sont-elles bien représentées dans le digital-in-store ?

C.M. : si on prend l’exemple de notre cartographie, pour une très grosse moitié ce sont des solutions françaises. Ce sont de belles entreprises françaises, comme Yuka, cette jeune application qui a réussi à provoquer une prise de conscience profonde de notre manière de consommer. Je pense aussi à Retency, qui permet de mesurer les flux de passants en points de vente, et à Fidme, application de gestion de cartes de fidélité et d’offres de remboursement originaire de Bordeaux.

IN : quelle importance ces solutions prennent-elles pour le business des retailers ?

C.M. : elles génèrent à mon sens deux impacts fondamentaux. Elles transforment le comportement d’achat des consommateurs. Ce faisant, elles poussent les retailers à modifier eux aussi l’expérience qu’ils proposent. Pensez à Système U qui a mis au point « Y’a quoi dedans », application qui permet de connaître ce qu’il y a dans les produits et de filtrer ses achats en fonction, une expérience totalement inspirée de Yuka. L’autre impact est l’ouverture croissante de nouvelles lignes de revenus. Cette pléthore de nouvelles possibilités d’activation en point de vente pour les marques – PLV, étiquettes, écrans DOOH, chariots connectés, etc. –  sont autant des possibilités de monétisation d’audiences en magasin.





source : www.influencia.net

agence de communication à Rennes

La révolution silencieuse du « digital-in-store »
Mot clé :        
Agence LDP