La pandémie a bouleversé notre quotidien. Elle dicte ce que nous pouvons faire et ce qui nous est interdit. Elle a profondément modifié notre vie professionnelle. Les successions de variants nous ont fait comprendre que la crise sanitaire risque de durer encore et encore. Certains ont déjà décidé de changer de vie. Les autres commencent, eux, à transformer leur habitat pour sâadapter à cette nouvelle réalité qui nous a été imposée.
Dis-moi où tu habites, je te dirai qui tu es…
« 2020 a été lâannée où tout a commencé, nous explique Benjamin Leclercq, le directeur général adjoint de dps, une filiale du groupe Syneido qui accompagne depuis plus de 40 ans les acteurs de lâimmobilier dans les mutations de leur secteur. 2021 a été celle durant laquelle nous nous sommes habitués à la pandémie et 2022 sera celle où nous allons nous adapter pour répondre aux exigences du moment. » Cette crise sanitaire nous a donné une « nouvelle vision de lâhabitat », résume un rapport de cette agence de communication qui travaille notamment pour MACSF et Auchan Retail. « Lâhabitat était jusquâà maintenant considéré comme une destination où lâon se rendait après le travail, assure Benjamin Leclercq. Mais il ne sâagit plus aujourdâhui uniquement dâun lieu de vie familiale mais aussi dâun espace dâexpression du citoyen. » Ces derniers mois, cinq nouvelles tendances sont apparues.
Partir…
Nous entretenons tout dâabord un nouveau rapport à lâhabitat. Lors des confinements, notre pied-à -terre est devenu un cocon qui nous réconforte et nous apaise. Notre appartement nous protège des dangers extérieurs, assure notre santé et nous permet de créer en toute indépendance. Au fil des mois, nous avons entretenu avec lui un rapport plus profond, plus personnel et plus essentiel. Le télétravail nous a forcé à utiliser notre habitat pour de nouveaux usages quotidiens. La peur dâattraper le virus nous a aussi fait comprendre combien il était important de pouvoir disposer de commerçants et de services publics près de chez soi. Le concept de « ville du quart dâheure », cette organisation urbaine qui prend en compte la dimension du temps, est devenu de plus en plus populaire. La crise sanitaire a, par ailleurs, modifié et accéléré nos projets de vie. 20% des Français affirment ainsi que les confinements les ont encouragés à repenser leurs priorités en termes dâhabitat. 35% des particuliers souhaitent déménager. Ce chiffre atteint même 50% chez les Franciliens⦠46% des acheteurs et 73% des investisseurs considèrent enfin que la période actuelle est propice aux achats immobiliers. Les biens les plus en vus sont neufs et avec un extérieur. La province a également la cote puisque 61% des locataires parisiens affirment être intéressés par un investissement locatif en dehors de la capitale. « La demande est actuellement supérieure à lâoffre concernant les projets immobiliers en dehors des grandes villes, constate le directeur général adjoint de dps. Mais déménager ne se fait pas en un claquement de doigt. »Â
Les marques doivent s’adapter
La crise actuelle va donner naissance à « lâhabitat de demain », comme le résume le titre du rapport publié par la filiale de Syneido.  « La dichotomie entre nos vies professionnelles et personnelles est entrain de changer, prédit Benjamin Leclercq. Nos deux existences sont aujourdâhui interconnectées. A lâavenir, nos habitats seront plus économiques et responsables. Les marques vont devoir sâadapter à cette nouvelle donne en changeant de discours et en modifiant leurs anciens modèles afin de répondre aux nouvelles attentes des consommateurs. »
source : www.influencia.net