âNous nous engageons à construire [nos outils] de manière ouverte et responsable. Au fur et à mesure que nous avançons, nous avons la possibilité de créer des environnements en ligne meilleurs et plus sûrs pour nous tous,â expliquait Mark Zuckerberg dans lâintroduction de la conférence âInside the Labâ organisée par Meta AI, le laboratoire dâintelligence artificielle du groupe qui chapeaute désormais Facebook, Instagram, Whatsapp et Oculus.Â
Devant ce public de développeurs, il a cité ensuite tout un ensemble de mots clés : âdroits de l’hommeâ, âdroits civiquesâ, âdroits des personnes handicapéesâ, âprotection de la vie privéeâ, âl’équitéâ ou encore âle respect et la dignité humaineâ : autant de sujets sur lesquels le patron de Meta promet de travailler, en sâentourant dâexperts.
Désamorcer les polémiquesâ¦
Lâobjectif est simple : balayer les polémiques récurrentes sur les impacts négatifs des différentes plateformes de Meta sur leurs utilisateurs et la société en général, en promettant que le métavers nâaura pas les travers de ses prédécesseurs. Une approche qui peine toutefois à convaincre, étant donné lâhistorique du groupe.Â
Lors du dernier Web Summit, la lanceuse dâalerte Frances Haugen reprochait par exemple à Meta de âchoisir la croissance et lâinvestissement dans de nouveaux domaines, plutôt que de consolider ce quâils ont déjà créé.â Celle-ci ajoutait également : âau lieu d’investir pour s’assurer que les plateformes présentent un niveau minimal de sécurité, ils recrutent 10 000 ingénieurs dans les jeux vidéo. Je ne vois pas le sens de tout ça. »Â
Mais Mark Zuckerberg voit les choses différemment : les technologies créées par Meta pour le métavers et les investissements conséquents quâelles impliquent serviront à améliorer aussi les autres plateformes du groupe.
Briser la barrière de la langue
Exemple avec le projet de recherche âNo Language Left Behindâ annoncé lors de la conférence : Meta est en train de construire un nouveau modèle d’intelligence artificielle permettant des traductions âde qualité professionnelleâ dans des centaines de langues, y compris les plus rares. Lâenjeu est de donner accès à internet au plus grand nombre, alors que âdes milliards de personnes sont laissées pour compte, incapables d’accéder facilement à la plupart des informations sur l’internet dans leur langue maternelle.â Un autre projet en cours, âUniversal Speech Translatorâ, vise, lui, à créer un outil de traduction de la parole en temps réel, avec une nouvelle approche prenant en charge les langues qui ne reposent pas sur les systèmes dâécriture standard.
De telles innovations serviront aussi bien à faciliter les interactions entre utilisateurs dans le métavers demain, quâenrichir Facebook, Whatsapp et Instagram. Voire même à améliorer le web en général, en donnant accès au plus grand nombre à davantage de contenus.
Permettre à chacun de créer son propre univers virtuel
Toujours dans une optique de démocratisation du web de demain, Mark Zuckerberg a aussi présenté un nouvel outil destiné à permettre à tout un chacun de créer son propre univers virtuel, sans avoir besoin dâaucune connaissance du code : avec Builder Bot, lâIntelligence Artificielle est capable de générer un monde virtuel grâce à la voix.
Dans sa démonstration, les phrases âAllons dans un parcâ ou âAllons à la plageâ génèrent automatiquement les paysages 3D correspondants, dans lesquels il devient possible dâajouter des nuages, de faire pousser des arbres ou de faire apparaître différents objets, toujours à la voix. Bref, demain, il nây aura plus besoin dâêtre un développeur pour se construire son espace en 3D dans le métavers. En espérant que cette créativité débridée ne conduise pas aux mêmes travers que sur Facebook, où les fake news sont devenues au fil du temps de plus en plus difficilement contrôlables.
source : www.influencia.net